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Egalité Professionnelle. Une direction en retard


Egalité Professionnelle

Position dogmatique ou credo, la direction fait le choix de ne pas répondre

La grève féministe le 8 mars : une idée qui fait son chemin…sauf pour la direction qui a joué un rôle du candide. Elle fait donc mine de découvrir le sujet, malgré elle…

Pas étonnant que ce sujet stagne dans une entreprise où le COMEX est dominé par des hommes (12 pour 4 femmes !)

 

Sur la mise en œuvre de la réelle égalité salariale entre les femmes et les hommes 

Nous demandons, depuis la signature de l'accord EPFH, la mise en place d'un comparatif et d'une grille d'analyse venant contrarier la prédominance genrée des fonctions. C’est-à-dire que chacune et chacun devrait avoir le droit de voir ses qualifications reconnues pour son niveau de diplôme ou d'expérience acquise et non selon son sexe. Cet état de fait, souvent hérité d'un parcours scolaire, pourrait être contrarié avec la mise en place d'une politique volontariste de passerelles et d'accompagnement qui permettrait d'éviter les prédominances d'un sexe ou d'un autre.

 

Pour permettre cette égalité de traitement, il faudra aussi, comme nous le préconisons, reconnaitre la valeur réelle du travail effectué. Certaines fonctions très féminisées sont moins bien rémunérées car moins soumises aux variables déterminées par la direction. Le travail sur les grilles que souhaite engager la CGT ADP, doit pouvoir aider à combler ces écarts de rémunération significatifs.

La CGT propose de travailler sur la notion de valeur égale des métiers et de la réalité du travail.

 

La direction préfère communiquer sur sa "bonne note" de l'index des inégalités professionnelles. Nous dénonçons ces résultats, et surtout leur affichage, qui ne reflètent pas le niveau de rémunération réel. Les élu.e.s ont réaffirmé leur opposition à cette opération de communication lors du CSE du 7 mars (déclaration au dos).

Une évaluation des risques physiques et psychosociaux tenant compte du genre des salarié.e.s

 

Sur cette demande légitime, la direction botte une nouvelle fois en touche, malgré ses déclarations de bonnes intentions, et ne répond pas à son obligation pourtant légale. La santé des femmes ne semble pas être une de ses priorités d'employeur.

 

La CGT demande un travail sur l'impact du travail sur la santé des femmes. Nous revendiquons que la pénibilité des menstruations, des périodes de ménopauses, puissent ouvrir des droits permettant des conditions de travail adaptées aux femmes sans discrimination.

La direction ne répond pas sur la nécessité de travailler ce volet de la santé des salariées.

 

On ne peut pas non plus aborder les questions d'égalité, sans évoquer les environnements de travail et leurs possibles violences. La direction préfère faire le pari que ces violences dénoncées partout dans la société s'arrêtent à la porte de l'entreprise. Elle refuse de mener une enquête portant sur les environnements sexistes. Pourtant, connaitre son organisation et le niveau d'appréhension de ces sujets pourraient lui permettre d'éviter que des situations individuelles aboutissent à des sanctions, des licenciements ou des drames. Il parait à priori préférable à la direction d'étouffer ces cas. La CGT demande un état des lieux sur les questions de sexisme et une formation pour TOUTES et TOUS les salarié.e.s sur les environnements sexistes et le harcèlement.


L’égalité salariale, la revalorisation des métiers féminisés, l'augmentation des salaires, sont des enjeux pour toute la société. Pour faire de l’égalité entre les femmes et les hommes une réalité, pour gagner sur toutes nos revendications, la CGT Aéroports de Paris reste engagée. Le 8 mars, la CGT étaient dans les rues parisiennes et elle est tous les jours avec les salariées et les salariés !



 

Déclaration CGT CSE du 7 mars 2024

Présentation des résultats de l'index égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, année 2023, dont loi Rixain


Nous voici en mars, et toutes les entreprises devront avoir publié leur index égalité professionnelle. La direction Aéroports de Paris, bonne élève de l'exercice, en fait donc un « bel » objet communication annuel. Rappelons que l’objectif initial de cet outil était de faire émerger les écarts de salaire entre femmes et hommes. Force est de constater que ce ne sont que des effets d’annonce. L’index s’avère être un formidable outil d’invisibilisation des discriminations.

 

La CGT soulève depuis sa création, en 2018, l'invisibilisation des inégalités de salaires !

  • Par le « seuil de tolérance » de 5 % pour le calcul des écarts de rémunération dans le 1er indicateur : si entre les femmes et les hommes il y a 10 % d’écart, on n’en retient que 5 % !

  • Par le barème de notation : 1 % d’écart de rémunération = 1 point de moins à l’index.

 

Concrètement, cela signifie 10 % d’écart de rémunération entre femmes et hommes permettent d’obtenir une note de 95/100 !

 

A considérer également, l’essentiel des facteurs structurels d’écarts entre les femmes est les hommes est évacué : les temps partiels , l’inégal déroulement de carrière et la dévalorisation des métiers à prédominance féminine ne sont pas pris en compte avec les primes de sujétion associées qui creusent encore l'écart des rémunérations.

 

Cet index est une provocation de plus pour les femmes salarié.e.s d'ADP.

 

Bonne nouvelle, mais temporisée par la certitude qu'une fois encore la direction d'ADP entendra prendre son temps pour son application au plus tard en juin 2026, la directive européenne 2023/970 du 10 mai 2023 visant à renforcer l’application du principe de l’égalité des rémunérations entre les femmes et les hommes pour un même travail ou un travail de même valeur par la transparence des rémunérations et les mécanismes d’application du droit, a été publiée au JOUE le 17 mai 2023.

 

Il est prévu au sein de l’article 9 de la directive, une obligation pour les employeurs de fournir :

  • L’écart de rémunération entre les femmes et les hommes ;

  • L’écart de rémunération entre les femmes et les hommes au niveau des composantes variables ou complémentaires ;

  • L’écart de rémunération médian entre les femmes et les hommes ;

  • L’écart de rémunération médian entre les femmes et les hommes pour les composantes variables ou complémentaires ;

  • La proportion de travailleurs féminins et masculins bénéficiant de composantes variables ou complémentaires ;

  • La proportion de travailleurs féminins et masculins dans chaque quartile ;

  • L’écart de rémunération entre les femmes et les hommes par catégorie de travailleurs, ventilé par salaire ou traitement ordinaire de base et par composantes variables ou complémentaires.


La CGT réitère son exigence d’une modification en profondeur de l’index et demande une réelle prise en compte des inégalités femmes hommes.
 
Avec le mouvement féministe, la CGT appelle les salarié-e-s à se mettre en grève et à se mobiliser le 8 mars, partout et à Paris en manifestation pour exiger l’égalité salariale et professionnelle et lutter contre les violences sexistes systémiques.

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