Négociation sur le Projet de Volontariat Opérationnel

En s'appuyant sur le dispositif exceptionnel mis en place à l'occasion des JOP, la direction voudrait pérenniser le dispositif de volontariat et ce tout au long de l'année. Cela devient décidément récurrent dans cette entreprise de vouloir imposer des
dispositifs structurels issus d'événements conjoncturels.
La direction souhaite généraliser le dispositif "PVO JOP" qui, rappelons-le, reposait sur 1380 volontaires, soit près de la moitié de l'effectif des salarié.es en horaires administratifs. Avec comme objectif de vouloir renforcer les équipes opérationnelles au moment des pointes d'activité, la direction s'appuierait donc uniquement sur un appel à volontariat rémunéré.
Ainsi la direction reconnaît son incapacité à évaluer le besoin opérationnel en périodes
de pics habituels de trafic (rien d'exceptionnel comme les JOP, juste un surcroit
d'activité saisonnière classique et maitrisé dans nos aérogares) en faisant appel à des
salarié.es administratifs.
Pourtant, nous avions alerté la direction, à maintes reprises avant l'ouverture des JO,
sur le manque d'effectifs opérationnels et la disparition des métiers au contact des
passagers qui font partie du coeur de métier d'Aéroports de Paris.
L'expérience des JO a surtout démontré l'importance d'avoir une présence humaine
dédiée à l'accueil, la qualité de service et l'hospitalité en continue dans nos aérogares.
Lors des pics d'activité, ces équipes opérationnelles dédiées pourraient être
renforcées avec du personnel saisonnier issu des bassins d'emploi des plateformes et
des familles des travailleurs des aéroports parisiens.
Contrairement à ce que la direction voudrait nous faire croire, l'expérience
opérationnelle repose sur une connaissance spécifique des activités en aérogares,
cadrées par des process rigoureux. Le principe du volontariat généralisé sur ces
activités dénigre les qualifications et les compétences métiers des personnels
opérationnels. En outre, il laisserait sous-entendre que les personnels administratifs
ont du temps à offrir sans problème de charge de travail ni de contrainte d'utilisation
de droit repos.
La direction aurait également imaginé ce dispositif pour que les salarié.es
administratifs découvrent les métiers aéroportuaires, les aérogares et leurs collègues.
Difficile de croire à cette volonté lorsque l'on mesure les dégâts que les organisations
du travail et le Flex Office produisent dans l'entreprise.
Nous réclamons des moyens humains supplémentaires, notamment en aérogares
pour faire face à un accroissement du trafic au-delà du niveau record de 2019, et nous
souhaitons négocier sur ce sujet plutôt que sur des dispositifs accessoires et
totalement inadaptés.
La CGT ne perdra de temps à poursuivre cette pseudo négociation sur un dispositif
déjà ficelé et porté par l'ancienne gouvernance.
Le 17 février 2025
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