
Des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) pour augmenter les salaires
La première (et seule) utilité des NAO est d'avoir une négociation portant sur la rémunération et le partage de la valeur ajoutée dans l'entreprise.
Pour la CGT, ces négociations sont là pour faire évoluer nos grilles de salaire en tenant compte de l'inflation prévisionnelle et des écarts entre l'inflation des années antérieures et nos salaires. Le partage de la valeur ajoutée reste aussi un point primordial puisqu'il met en évidence les gains de productivité que l'entreprise réalise sur les frais de personnel.
Sur ces bases, et afin de revaloriser les salaires par rapport au coût de la vie et à l'évolution du SMIC, la CGT revendique une Augmentation Générale AG de 3,8% au 1er janvier 2025.
L'inflation est estimée en 2025 à 1,6% en France, 2,1% pour la Zone Euro, et depuis 2015 la différence entre l'augmentation des salaires et l'inflation est de -7,9%.

Pour une meilleure répartition de la valeur ajoutée
Quant aux richesses produites, elles ne cessent de croître et dépassent celles de 2019. Le ratio des frais de personnel sur cette valeur ajoutée représente 26% soit près de 20 points de moins qu'en 2005, c’est-à-dire avant l'ouverture du capital. Il faut donc rééquilibrer cette répartition des richesses. Cela passe par une AG à la hauteur de nos attentes et par une revalorisation des grilles que la CGT ne cesse de revendiquer (voir site CGT ADP). Aujourd'hui la direction embauche à des niveaux d'échelons supérieurs aux débuts de grille. Face à l'absence de négociation sur la revalorisation des grilles, nous revendiquons cette valeur du SMIC à 2000€ pour rehausser l'ensemble des grilles.
Ces mesures sont largement finançables vu les perspectives de croissance pour l'année 2025. Le trafic attendu dépassera celui de 2019 avec une augmentation des tarifs de 4,5% des redevances aéroportuaires d'Aéroports de Paris pour 2025.
Aucun doute que le résultat net d'ADP SA sera encore supérieur aux années précédentes.
La direction n'a pas hésité à nous ponctionner pendant les années de crise COVID. Les dernières années de croissance doivent aussi être là pour redistribuer les richesses et rétablir la justice salariale.

Maintenir la hausse des salaires
Alors qu'en 2024, la CGT avait réussi à obtenir une AG au-dessus de l'inflation et 2 pas d'échelon moyen pour les cadres, il faut poursuivre dans cette voie en 2025.
En proposant une augmentation au 1er janvier de 40 euros pour tous, qui représente une enveloppe moyenne de 1,2% d'augmentation au niveau entreprise, la direction affaiblit les rémunérations. L'avancement à 2 pas d'échelon moyen obtenu en 2024 serait maintenu pour les cadres, avec toujours l'avancement moyen à 38 mois pour les non-cadres.
La revendication CGT du TB à 2000 euros d'entrée de grille (exécution) n'est pas écartée, mais ce sujet ne pourra être traité que dans le cadre de l'ouverture de négociations sur les grilles et sur la rémunération.
A ce stade la direction n'a aucun mandat pour ouvrir cette négociation spécifique. Pourtant, les salarié.e.s soutiennent cette revendication que nous portons.
Le futur PDG devra donc apporter une réponse rapide sur ce point. En attendant, le niveau d'augmentation proposé par la direction est insuffisant pour répondre aux exigences sociales et à une meilleure reconnaissance professionnelle.
Prochaine réunion de négociation, le 24 janvier…
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