Garder la maîtrise de la négociation
L'exercice des négociations annuelles obligatoires (NAO) porte toujours le risque d'enfermer les organisations syndicales dans un jeu de dupes avec la direction qui y voit un exercice budgétaire alors que nous défendons la revalorisation des salaires par rapport au coût de la vie et à notre travail.
Les revendications portées par la CGT
Augmentation générale au 1er janvier et à minima au niveau de l'inflation prévisionnelle 2024
Réévaluation des grilles
Remise à niveau des effectifs
Celles-ci ont cadré ces négociations sur les principaux sujets de la rémunération afin d'éviter le piège des mesures artificielles, même si la direction n'a pas pu s'empêcher d'y introduire une prime vélo qui n'a rien à voir avec l'objet de ces négociations. Le premier projet d'accord proposé, après les 3 réunions de négociations n'était pas satisfaisant, ce qui a conduit la CGT à interpeller la direction pour prolonger les négociations jusqu'au 7 février, date butoir pour la signature.
Des mesures bas salaires et entrées de grilles en plus de l'augmentation générale
Avec la dernière réunion du 7 février la CGT a obtenu :
Une augmentation générale de 2,6 % pour les non-cadres avec un minimum garanti de 60 € sur tous les échelons exécutions et jusqu'au 255 pour la maîtrise, ce qui donne une AG moyenne de 3 % et l'échelon 116 à 30 € au-dessus du SMIC.
Pour les cadres, une moyenne globale d'avancement de 2 échelons, avec prise d'effet au 1er janvier et 1,5 % d'AG au 1er juillet. Un seuil plancher de 60€ jusqu'à l'échelon 490. Les cadres qui ne bénéficieraient pas d'un échelon auront également la garantie du seuil de 60 €.
Les autres mesures, qui figuraient déjà dans le premier projet d'accord :
Un accord de méthode fixant le cadre des négociations sur les grilles de rémunérations. Cette négociation permet aux organisations syndicales signataires de négocier sur les thèmes qu'elles auront choisis et dans un calendrier qu'elles auront fixé.
Dispositif sur la durée et la rémunération des détachements (volontaires) :
Prime différentielle entre l'échelon actuel et l'échelon supérieur dans la nouvelle fonction. Durée 6 mois,
Détachement horaires décalés (horaires admin./atelier) : maintien des heures majorées à hauteur de 80 % pendant la durée du détachement,
Révision de la prime d'absence de restaurant (pour les AAG) : la prime de 6,88€ nets passe à 9,68 € nets.
Des effets en année pleine
Cet accord salarial permet d'obtenir une augmentation des salaires en année pleine même si la mesure s'applique différemment entre les cadres et les non-cadres. L'inflation prévisionnelle 2024 est estimée entre 2,6 % et 3 % selon les organismes. Si les niveaux de l'inflation dépassent ces estimations, il nous faudra exiger de nouvelles négociations au printemps.
Concernant la négociation sur les grilles de rémunérations, la CGT a déjà fait plusieurs propositions car il devient urgent de revoir la valeur de nos échelons et le déroulement des grilles. Cette question est présente dans tous les esprits des salarié.es et il est de notre responsabilité d'attaquer ce sujet avec une ambition et des moyens à la hauteur des attentes.
La CGT a consulté ses syndiqué.e.s sur ce projet d'accord qu'elles et ils ont validé. La CGT a donc décidé de signer l'accord salarial 2024. Il faudra garder notre énergie pour une meilleure reconnaissance de nos métiers et nos qualifications avec la revalorisation des grilles salariales.
Nous donnons rdv aux salarié.e.s dès le mois d'avril pour connaître les suites du projet d'accord sur les grilles.
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